
© ludovic MARIN / POOL / AFP
REGRESSION
12 mars 2018
Réforme judiciaire : quand la symbolique du pouvoir laisse place à la banalisation de la Justice...
Le fait que des dossiers criminels soient correctionnalisés, notamment des viols, ne justifie pas techniquement et judiciairement l'exclusion du jury populaire quand on les a considérés comme trop graves pour les faire échapper aux cours d'assises.
Philippe Bilger est président de l'Institut de la parole. Il a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la Cour d'assises de Paris, et est aujourd'hui magistrat honoraire. Il a été amené à requérir dans des grandes affaires qui ont défrayé la chronique judiciaire et politique (Le Pen, Duverger-Pétain, René Bousquet, Bob Denard, le gang des Barbares, Hélène Castel, etc.), mais aussi dans les grands scandales financiers des années 1990 (affaire Carrefour du développement, Pasqua). Il est l'auteur de La France en miettes (éditions Fayard), Ordre et Désordre (éditions Le Passeur, 2015). En 2017, il a publié La parole, rien qu'elle et Moi, Emmanuel Macron, je me dis que..., tous les deux aux Editions Le Cerf.