Ce journal intime 1914-1918, édité sous le titre « Soldats bleus », nous invite à observer avec lui les lignes de combat, comme les ambiances de l'arrière.

ATLANTICO LITTERATI
2 mars 2023
Pierre Loti : « C’est la guerre : on dirait que le monde va finir »
Ecrivain-voyageur reçu à l’académie française en 1891 ( fauteuil13), Pierre Loti (1850-1923 ) rédigea toute sa vie un journal afin de nourrir son œuvre. Malgré son âge au début de la Grande Guerre, Pierre Loti (nous célébrons en 2023 le centenaire de sa mort), officier de marine et militaire de formation, va reprendre du service pendant en mettant sa plume au service de l’armée française. Grâce à ses relations politiques il va jouer un rôle dans le conflit et sera chargé de mission auprès de plusieurs généraux et officier de liaison sur les fronts de l'Est et du Nord. Durant ces années de guerre, Loti tient son Journal publiant des articles contre l'ennemi allemand. « On apporte des hommes sur des civières s’alignant près de nous (…). Sur l’une d’elles, celui qui râle faiblement, un soldat beau comme le jour, a le ventre déchiqueté par les éclats d’un obus »écrit Loti ( de son vrai nom Julien Viaud) en janvier 1917 dans son journal « 1914-1918 » :« Soldats Bleus » (La Table Ronde) ( édition d’Alain Quella-Villéger*, préface de Bruno Vercier* : Spécialiste de la vie et de l’oeuvre de Pierre Loti depuis plusieurs décennies, Alain Quella-Villéger, avec Bruno Vercier, docteur ès lettres, professeur de littérature à l'université Paris III Sorbonne, a coédité le journal intime inédit de l'écrivain.
Annick GEILLE est journaliste-écrivain et critique littéraire. Elle a publié onze romans et obtenu entre autres le Prix du Premier Roman et le prix Alfred Née de l’académie française (voir Google). Elle fonda et dirigea vingt années durant divers hebdomadaires et mensuels pour le groupe « Hachette- Filipacchi- Media » - tels Playboy-France, Pariscope et « F Magazine, » - mensuel féministe (racheté au groupe Servan-Schreiber par Daniel Filipacchi) qu’Annick Geille baptisa « Femme » et reformula, aux côtés de Robert Doisneau, qui réalisait toutes les photos d'écrivains. Après avoir travaillé trois ans au Figaro- Littéraire aux côtés d’Angelo Rinaldi, de l’Académie Française, AG dirigea "La Sélection des meilleurs livres de la période" pour le « Magazine des Livres », tout en rédigeant chaque mois pendant dix ans une chronique litt. pour le mensuel "Service Littéraire". Annick Geille remet depuis sept ans à Atlantico une chronique vouée à la littérature et à ceux qui la font : « Atlantico-Litterati ».