Si la primaire a globalement fixé l'idée d'un processus de sélection, en revanche l'idée que tout le monde doive se rallier au vainqueur n'est, elle, pas encore totalement entrée dans les mœurs.

© Capture d'écran TF1
PETIT PROBLEME EN VUE
4 novembre 2016
Hum hum… Pourquoi les Français n’ont pas l’air de vraiment croire que la primaire soit la machine à générer un candidat à la légitimité incontestable qu’elle est censée être
Selon un sondage Ifop pour Atlantico, 64% des sympathisants de droite se disent prêts à voter en 2017 pour un candidat... battu à la primaire de novembre 2016. Les sympathisants socialistes sont 58% à être dans le même cas. Une défiance qui pourrait annoncer quelques turbulences politiques dans les mois qui viennent.
Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.
Guillaume Bernard, docteur et habilité à diriger des recherches en histoire des institutions et des idées politiques, est maître de conférences à l'ICES (Institut Catholique d'Études Supérieures).
Il enseigne ou a enseigné dans divers autres établissements comme Sciences-Po Paris. Il a rédigé ou codirigé un certain nombre d'ouvrages scientifiques parmi lesquels Dictionnaire de la politique et de l'administration (PUF, 2011) et Introduction à l'histoire du droit et des institutions (Studyrama, 2éd., 2011), ou destinés au grand public, dont L'instruction civique pour les nuls (First, 2e éd., 2015). Il est également l'auteur de La guerre à droite aura bien lieu, (Desclée de Brouwer, 2016).