
Comme Proust le fit à l’écrit, le peintre et graveur Honoré Daumier moqua par l’image le sentiment de supériorité à l’œuvre dans certains groupes et corporations. « Chacun pour soi-même est, un jour ou l’autre, envouté́ par sa propre conviction d’être incomparable. Même les meilleurs – surtout les meilleurs? – diffusent largement un halo de dédain qui, croient-ils, va les fortifier et les mettre en valeur », précise l’essayiste Christian Vigouroux dans son essai :«La société du dédain »,publié chez Odile Jacob ( couverture Honoré Daumier). Remarquable portrait-robot d’un travers national, dans lequel bien des Français se reconnaîtront : le sentiment d’excellence dans tel ou tel domaine de compétence nous incitant parfois à dédaigner le voisin. A tort, et voici pourquoi.
Annick GEILLE est journaliste-écrivain et critique littéraire. Elle a publié onze romans et obtenu entre autres le Prix du Premier Roman et le prix Alfred Née de l’académie française (voir Google). Elle fonda et dirigea vingt années durant divers hebdomadaires et mensuels pour le groupe « Hachette- Filipacchi- Media » - tels Playboy-France, Pariscope et « F Magazine, » - mensuel féministe (racheté au groupe Servan-Schreiber par Daniel Filipacchi) qu’Annick Geille baptisa « Femme » et reformula, aux côtés de Robert Doisneau, qui réalisait toutes les photos d'écrivains. Après avoir travaillé trois ans au Figaro- Littéraire aux côtés d’Angelo Rinaldi, de l’Académie Française, AG dirigea "La Sélection des meilleurs livres de la période" pour le « Magazine des Livres », tout en rédigeant chaque mois pendant dix ans une chronique litt. pour le mensuel "Service Littéraire". Annick Geille remet depuis sept ans à Atlantico une chronique vouée à la littérature et à ceux qui la font : « Atlantico-Litterati ».